Actuellement, la loi qui permet d'encourager des programmes pluriannuels de mobilité est strictement liée à une participation de la Suisse aux programmes de formation européens. Après le "oui" populaire en février 2014 à l'initiative contre l'immigration de masse, Bruxelles avait suspendu les négociations sur la participation helvétique à Erasmus+.
Berne a réagi en mettant en œuvre ses propres programmes d’encouragement compatibles avec ceux de l’UE. Cette solution alternative n'est pas ancrée de manière équivalente dans la loi. La révision permettra de l'inscrire comme mesure à part entière.
Le projet du gouvernement comble des lacunes sur le fond et la forme, a lancé Hannes Germann (UDC/SH) au nom de la commission. Il donne un cadre assez large et ne préjuge pas des discussions stratégiques et financières. Ces questions seront traitées séparément dans le cadre du message FRI du Conseil fédéral.
Le projet ne crée pas de nouvelles mesures d’encouragement, mais assouplit des instruments qui ont fait leurs preuves. Les bourses individuelles pour suivre des formations d’excellence dans des institutions sélectionnées hors de la Suisse devraient aussi pouvoir être versées si l'établissement se situe hors de l'espace européen.
D'autres adaptations sont plus formelles, certaines notions sont clarifiées ou simplifiées. Le champ d’application et les domaines soutenus sont délimités: mobilité internationale des individus, coopération entre institutions dans le but de développer les offres de formation et de favoriser les échanges d’expériences, soutien de structures et processus afin d’encourager les autres activités.
Les dispositions sur les mesures d’accompagnement et la délégation de tâches à une agence nationale sont également dissociées d’une participation à des programmes internationaux. La définition des tâches de l’agence nationale fera désormais partie intégrante de la loi.
Les sénateurs ont apporté quelques modifications mineures au projet du Conseil fédéral, auxquelles le ministre de l'économie Guy Parmelin ne s'est pas opposé. Ils souhaitent notamment que la structure et la forme juridique de cette agence soit explicitée afin de permettre à la Suisse de participer à des programmes de l'Union européenne.