Lundi 12 décembre

Selon une information de Schweiz am Wochenende, les étudiantes et étudiantes suisses alémaniques sont de moins en moins nombreux à réaliser leurs études dans une université de Suisse romande. L'apprentissage de l'anglais est semble-t-il privilégié à celui du français. Même si sur le plan national l’activité de Movetia se focalise davantage sur les élèves, les apprenti-e-s et les enseignant-e-s, l’agence nationale entend aussi renforcer l’échange d’étudiant-e-s entre hautes écoles.


«L'anglais l'emporte sur le français: pourquoi moins de jeunes Suisses alémaniques étudient en Suisse romande». C'est le titre de l'article paru dans Schweiz am Wochenende ce week-end. Selon les chiffres récoltés par le journal lucernois, la proportion d'étudiants et étudiantes alémaniques dans les facultés de Suisse romande a ainsi reculé de six points depuis 2001, passant de 10 à 4%. Dans le même temps, le nombre d’étudiants francophones dans les universités alémaniques a, au contraire, plus que doublé.

A l'Université de Fribourg, de nombreux cursus bilingues sont proposés afin d'y faire face selon le sujet réalisé par la RTS. Par ailleurs, de gros efforts d'information en Suisse alémanique pour attirer de nouveau étudiant-e-s ont été entrepris.

Maîtriser une 2e langue pour une meilleure cohésion nationale

Pour Olivier Tschopp, directeur de Movetia, l'apprentissage de l'anglais est évidemment important, mais celui d'une deuxième langue nationale l'est tout autant. « Notre cohésion nationale en a besoin, vivre dans un pays multilingue et pluriculturel est aussi une richesse sur le plan social et économique, il est donc essentiel de pouvoir maîtriser au moins une deuxième langue nationale ». Movetia soutient évidemment les échanges et la mobilité à l'étranger au niveau de la formation tertiaire, mais l'agence nationale souhaite également renforcer les échanges à l'intérieur du pays. Selon Amanda Crameri, cheffe du domaine Enseignement tertiaire et formation professionnelle supérieure, les universités suisses manifestent elles aussi un intérêt à promouvoir les échanges nationaux. Movetia s'engage ainsi à travailler en ce sens avec les Universités, la Confédération et les cantons.